Parmi sa gamme très étendue, la « broche », article phare de CGD, est d’ailleurs réputée pour ses différentes caractéristiques. Qu’elles soient de Kirschner, Steinmann, à bec et autres, ces broches de haute précision, utilisées notamment en traumatologie, peuvent être produites en tailles courantes, mais aussi sur mesure.
De l’ancre « Pin lock » à l’implant à mémoire de forme
Mais l’entreprise récemment déménagée en terre gerpinnoise propose bien d’autres services. Parmi ceux-ci, signalons les embouts protecteurs des tissus mous ou encore les implants à mémoire de forme en Nitinol, une technologie issue directement de l’aérospatiale ! CGD produit et commercialise également des appareils de prélèvement d’air qui, en un clin d’œil, situent précisément l’état sceptique du bloc opératoire. Enfin, les ancres de type « Pin lock »® ont la particularité de pouvoir fixer une greffe ligamentaire dans un tunnel osseux sans devoir aborder l’autre extrémité de ce tunnel. Une véritable révolution dans le domaine de la chirurgie orthopédique.
A l’origine, la production de CGD se faisait entièrement de façon manuelle, une action à la fois. Mais deux ans après sa création en 1988, l’entreprise s’est vue confrontée à une succession effrénée de bons de commandes, si bien qu’elle a décidé de sous-traiter la fabrication de ses articles. A deux conditions toutefois : que les critères de conception définis dans le cahier des charges soient respectés à la lettre et que chaque commande soit exécutée et expédiée le jour même.

Un pas vers la France

Forte de 4 personnes assumant les différentes tâches, CGD dispose déjà de deux brevets. Rien d’étonnant donc à ce que les services de chirurgie orthopédique de divers hôpitaux et centres universitaires belges, tant en Wallonie qu’en Flandres, recherchent sa collaboration. De même, la PME à caractère familial s’exporte de mieux en mieux puisque, après le Grand-Duché de Luxembourg, sa prospection s’est tout récemment étendue au nord de la France, en commençant par l’université de Lille.
Toujours à l’affût des évolutions technologiques spécifiques, CGD continue donc d’inventer et d’innover, repoussant toujours plus loin les limites de la chirurgie orthopédique.  
 
CHRISTIAN-GEORGES DUCARMOIS

Une famille articulée autour de l’orthopédie

Biologiste de formation, Christian-Georges Ducarmois, le fondateur de CGD (ses initiales) a toujours été passionné par la chirurgie orthopédique. D’abord responsable d’un laboratoire de biologie clinique, il est ensuite devenu bandagiste avant de vendre des articles orthopédiques pour une firme française. Constatant que le créneau des « broches » était véritablement délaissé par les grandes firmes, M. Ducarmois a franchi le pas en 1988 en créant sa propre PME. C’est ainsi que CGD est née. Aujourd’hui, la société arrive à un tournant de son existence puisque Christian-Georges Ducarmois est sur le point de passer le relais à l’un des ses deux fils, Eric. Bandagiste agrée, informaticien et à la fois membre de la délégation commerciale, ce dernier est par ailleurs depuis 13 ans dans le domaine médical. Baignant dans la même atmosphère que son paternel depuis sa plus tendre enfance, Eric Ducarmois semble donc tout désigné pour prendre la relève et améliorer encore cette saga familiale au service de la chirurgie orthopédique. 

Expériences d'Entrepreneurs en 4 questions et réponses patron pas comme les autres

 â€¢ Quelle idée nouvelle est à la base de la création de votre entreprise ?

Chez CGD, nous visons essentiellement le domaine de la chirurgie orthopédique avec un article « phare » : la broche utilisée principalement en traumatologie et réalisée en acier inox de qualité médicale. Conjointement à ce produit, nous commercialisons également d’autres implants spécifiques tels qu’un embout protecteur des tissus mous, une ancre qui attache le ligament croisé antérieur dans la chirurgie du genou et d’autres, conçus dans un alliage de métal à mémoire de forme.

• Quelle est la plus grande difficulté que vous ayez rencontrée pour créer ou développer votre entreprise ?

Le plus ardu est sans doute de trouver du personnel et de le former au sein de la firme tout en le motivant au maximum. Ensuite, je dirais que les charges sociales sont beaucoup trop importantes. Lorsque taxes diverses et impôts se cumulent, cela dissuade certains entrepreneurs de poursuivre leurs activités.

• Quelle est la plus grande joie ou satisfaction que vous a procuré votre entreprise, et – si c’est le cas – pourquoi n’auriez-vous pas pu vivre la même chose en tant qu’employé ?

Voir le chiffre d’affaires suivre une courbe ascendante régulière d’année en année est évidemment réjouissant. Et faire profiter les employés de la société de cette évolution positive l’est encore plus. C’est aussi une grande satisfaction de recevoir des compliments de la part de clients et de constater que leur fidélité persiste au fil des années qui s’écoulent.

• Quel petits « trucs » proposeriez-vous à un jeune entrepreneur ?

Pour réussir, il me semble nécessaire de rechercher un créneau peu ou pas exploité. Ensuite, il convient de tout axer sur la notion de service en tentant notamment de répondre à la demande, ainsi qu’aux souhaits de l’acheteur. Enfin, il me parait nécessaire de réinvestir intelligemment les bénéfices.