Il faut dire que  la technique utilisée par Thomas Welding Systems est aussi révolutionnaire qu’efficace. Contrairement au soudage traditionnel (à la baguette), tout s’effectue ici dans la masse. Pour schématiser, une puissante décharge électrique est générée par un pistolet, ce qui engendre une fusion du métal. En refroidissant, les éléments se soudent l’un à l’autre, garantissant une solidité du joint à toute épreuve.

Le Micromark : une machine unique

Chez Thomas Welding Systems, on fabrique tout ce qui concerne le soudage, du simple consommable (goujon de tous types) aux machines manuelles, semi-automatiques et automatiques, qu’elles soient fixes ou portables. Spécialisée jusqu’au bout des ongles, l’entreprise fournit également à ses clients des réalisations sur mesure.
Parmi la gamme d’équipements disponibles, citons notamment les générateurs de soudage par décharge de condensateur, par fusion-forgeage et par Arc Temps Court. Mais il est une machine fabriquée par Thomas Welding Systems que les multinationales ont tendance à s’arracher : le Micromark®. Ce générateur numérique « intelligent » est en effet équipé d’un dispositif intégré de vérification et de correction automatique du cycle de soudage, que ce soit par Arc Temps Court, fusion-forgeage ou électrode enrobée.  En bref, si lors de l’opération, un paramètre se voit modifié pour une raison quelconque, le Micromark® arrête le cycle et signale l’anomalie à l’opérateur via son écran LCD. Cette caractéristique permet ainsi un contrôle plus approfondi de la production et la résolution rapide des problèmes.

Pion essentiel de l’airbag

Toujours à l’affût de la moindre évolution technologique grâce à son équipe de recherche et développement, la société Thomas Welding Systems attire résolument les grandes multinationales. En effet, rares sont les frontières que la réputation de l’entreprise jumétoise n’a pas encore franchies. Du naval au nucléaire, du génie civil au ferroviaire, Thomas Welding se trouve partout où il y a de l’assemblage. A ce titre, les automobilistes qui empruntent l’autoroute A54 entre Charleroi et Bruxelles peuvent admirer la station-service moderne surplombant la voie rapide à hauteur de Nivelles. Si celle-ci tient debout, c’est un peu grâce à Thomas Welding qui s’est chargée des systèmes de fixation. En compétition avec les plus grands spécialistes, la société vient de décrocher un contrat important auprès d’un grand fabriquant d’airbags à qui elle fournira les goujons nécessaires au bon fonctionnement du système. Un premier pas déjà couronné de succès dans le secteur de l’automobile…

LOUIS THOMAS : Du box de garage au hall de 3000 mètres carrés

Le parcours de Louis Thomas, une « success story » ? C’est le moins que l’on puisse dire. Pourtant, l’actuel gérant de Thomas Welding Systems a commencé avec les moyens du bord, utilisant son garage comme atelier. « J’occupais un poste à responsabilités dans une société américaine basée à Nivelles. La rentabilité n’étant pas suffisante aux yeux de ses patrons, l’entreprise a fermé ses portes du jour au lendemain. Mais comme je trouvais leur produit fantastique, j’ai décidé de le fabriquer à mon tour et j’en ai finalement racheté la licence ». Aujourd’hui, la société jumétoise occupe un espace de près de 3000 mètres carrés et ne cesse de décrocher des contrats importants, gagnant la confiance des multinationales. Sous l’œil avisé de leur père, Pascal et Christophe Thomas reprennent petit à petit le flambeau. En attendant, les trois hommes forment une équipe efficace et surtout très…soudée. 

Expériences d'Entrepreneurs en 4 questions et réponses.

• Quelle idée nouvelle est à la base de la création de votre entreprise ?

Thomas Welding Systems est spécialisée dans le soudage de goujons. Nous fabriquons donc tout ce qui concerne cette activité, à savoir les consommables (goujons de tous types) et les systèmes de soudage manuels, automatiques et semi-automatiques, qu’ils soient fixes ou portables. Fleuron de notre production, qui peut également s’effectuer sur mesure : le Micromark®, un générateur numérique « intelligent », équipé d’un dispositif intégré de contrôle et de correction automatique du cycle de soudage, que ce soit par Arc Temps Court, fusion-forgeage ou électrode enrobée. 

• Quelle est la plus grande difficulté que vous ayez rencontrée pour créer ou développer votre entreprise ?

Le plus dur fut sans doute de se faire connaître et de gagner la confiance des multinationales avec qui nous travaillons aujourd’hui. Pour ce faire, nous avons commencé par des petites commandes, offrant toujours un service irréprochable et un produit de grande qualité. Et finalement, nous avons fini par décrocher des marchés importants et à surpasser nos principaux concurrents.

• Quelle est la plus grande joie ou satisfaction que vous a procuré votre entreprise, et – si c’est le cas – pourquoi n’auriez vous pas pu vivre la même chose en tant qu’employé ?

Il nous arrive de plus en plus souvent de recevoir des bons de commande sans prix. C’est dire toute la confiance que nos clients nous apportent, et pour un chef d’entreprise, c’est quelque chose de vraiment gratifiant. Par ailleurs, le fait d’avoir commencé tout seul et d’employer maintenant plus de 25 personnes ne laisse certainement pas indifférent.

• Quel petit « truc » proposeriez-vous à un jeune entrepreneur ?

Il faut accepter de travailler pendant au moins cinq ans, en perdant de l’argent (donc sans bénéfices), au rythme de 16 heures par jour, week-ends compris. Si après cela, l’entreprise n’est pas sur de bons rails, c’est qu’il y a vraiment un problème. Et dans tous les cas, celui-ci ne peut être imputable qu’au gérant qui a sans doute fait les mauvais choix.